jeudi 5 avril 2012

La grande nuit de la loose...

Après la nuit de la glisse, la nuit du zapping, la nuit des publivores...
 Voici la grande nuit de la loose au cottage...

Mercredi, après avoir passé une excellente journée rythmée par un passage à la bibliothèque, les courses, le contrôle technique de la voiture de papa, un petit chocolat chaud bu avec mes nains à l'estaminet du coin ( en attendant que la voiture de papa soit déclarée apte au service), une  dizaine de courses de modules (et le module, c'est maman), le jeux des droïdes ( oui vous l'aurez compris, mon nouveau-né garçon est, en ce moment dans sa phase Star wars...et la force est avec lui...), et autres parties de loup-couleurs... Je me sentais légèrement recrue de fatigue... mais la nuit tranquille escomptée ne fut pas....


20H00 : Les bras de morphé s'étaient faits si accueillants que mes loulous s'y étaient blottis confortablement pour une douce nuit de sommeil, ponctuée pour les uns de rêveries spatiales intergalactiques, pour les autres de chimères infantiles dans un monde ou tout ne serait que biberon, comptines, et doudous...  Bref, la soirée s'annonçait douce...Mais....

Si mon-bébé-fille-qu'elle-est merveilleuse fait des nuits complètes depuis un long moment, bébé-fille-qu'elle-est-trop-adorable n'en reste pas moins un bébé, ce qui signifie que, si la plus part des nuits se passent sans encombre, certaines restent quand même...compliquées... Et la nuit dernière fut l'une d'entre elles...

Tout se passait vraiment très bien jusqu'au moment ou Homme et moi décidâmes de rejoindre notre couche... Ma tête avait à peine effleurée l'oreiller que le crépitement du baby-phone se fit entendre ( parce que ma fille-d'amour a une sorte de sixième sens, en effet, elle ne se réveille pas quand maman est encore debout mais toujours lorsque je souhaite moi aussi aller faire un petit coucou à Morphé, et parce que je ne peux pas me passer de mes baby-phones depuis que j'ai mis au monde des laryngiteux dont la ventilation se fait difficile lors des crises).
"Zen, me dis-je animée par un optimisme sans borne, je vais lui faire un petit câlin et je suis certaine qu'elle va passer une trèèèèès bonne nuit....". Mouaifff
C'est donc d'un pas alerte et plein d'entrain que je rejoignis la chambrette de ma-jolie-poupée...petit câlin, je la reposai, elle se rendormi...hé hé j'en étais sûre, trop fastoche en fait....mouaifff...

Minuit, deuxième petit crépitement du baby-phone, suivi du hurlement de réveil du bébé en colère, qui a... qui a... on ne sait pas bien ce qu'il a mais une chose est sûre, il est réveillé, et compte bien réveiller la totalité de la maisonnée si maman ne vient pas tout de suite à la rescousse.... Ok ?
C'est donc une maman beaucoup moins valeureuse qui se mu à grand peine hors de son lit adoré pour aller réconforter la prunelle de ses yeux... Après une analyse presque médicale de la situation : bébé apyrétique, respiration régulière, voies aérienne dégagées, pas de doudou devant le nez, couche ok, et biensûr, un gros câlin, je rejoignis le paddock....encore...

1H30 : Ouiiiiiiin.... C'était la loose.... allez wake up... là, je me levai , fraiche comme un pissenlit au crépuscule de sa vie... câlin, bâillement, baîllement câlin, petite chanson de réconfort, paroles douces et aimantes.... bâillement... dodo....bonheur....

2H30 : Ouiiiiiin ................................ "roooooh nan, ..... encooooore".... Loose intégrale....A cette heure-ci, c'est uniquement l'instinct maternelle qui guide mes pas jusqu'au berceau de mon petit joyau... mais avant ça, mon instinct de survie, lui, guide mes pas jusqu'au frigo pour aller boire un 'tit coca zéro :  ah oui, parce que je suis complètement addict au coca zéro....mais pour ne pas en boire trop quand même j'achète de petites canettes, que j'entame et que je replace ensuite scrupuleusement dans le frigo... hummm que c'est bon le coca zéro bien frais... j'ouvre donc la porte du réfrigérateur, et tente avec toute la maladresse qui est la mienne à cette heure indue d'attraper la réconfortante canette, qui, la coquinette se cache effrontément derrière le pot de moutarde forte XXXL ... sur l'étagère du haut... mon bras tremblotant de fatigue ( ou de maladresse... ou les deux), effleure le pot plein du condiment jaune à peine entamé, il chancèle et explose sur le sol à l'entrée de la cuisine... mutain de perde.... et là, ça y est, on atteint le niveau max de la loose : mon bébé hurle, le sol est couvert de moutarde, mes mains sont couvertes de moutarde, ça pique, ça poque, les bouts de verres éparpillés dans la cuisine surnage dans un océan jaune... je suis pieds nus, mes orteils sont jaunes aeurkkk .... et là j'avoue que pendant un très bref instant, je me suis dit " bah tant pis, je retourne me coucher comme si de rien était, demain il fera jour"....  Bien bien bien, paniquer il ne faut pas,  commençons par le commencement : lavage de mains, lavage de pieds..... consolage du bébé qui se rendort finalement paisiblement.... serpillère, balais, re-serpillère, re-balais, nettoyage à genou des petits recoins emmoutardés.... jet du satané pot-de-merde (... ah oui quand on  éclate un pot de moutarde neuf dans sa cuisine à 3h00 du mat', on a le droit de dire des gros mots... c'est la règle, voilà),dans la poubelle (qui a un petit problème de fermeture... oui oui ce détail a son importance)...

Dodo..... ahhhh enfin... les quatre heures qui suivirent furent celles du repos de la guerrière-au-pot-de-moutarde... calmes, tranquilles...

Réveil à 7h00..... Préparation du petit déj de mon-nouveau-né-garçon dans la cuisine...... Raaahhhh la vache, ça crougnoute ici.... hé hé, le couvercle de la poubelle, et bah il n'est pas fermée, et boire son petit chocolat matinal dans ce genre d'éfluve, c'est vraiment écoeurant... "tilt" : bruit de la bonne idée qui surgit sans prévenir dans le cerveau complètement inopérationnel de maman, :  je vais mettre du pschit pschit .... Lecteur, si un jour un tel incident devait venir perturber la préparation de ton petit déj', sâche que je te déconseille fortement d'utiliser la" technique airwick" pour camoufler ta bévue, car  moutarde+air wick = odeur de vomi....

La journée commençait donc fort.... 

Heureusement, très peu de temps après, mon petit mâle m'a encore offert une bonne crise de rire :  en voiture, sur le chemin de l'école, nous étions derrière un tracteur ( ben oui, c'est la cambrousse hein !) qui avançait à 20km/h, et qui apparemment avait décidé d'emprunter exactement la même route que nous.... Au bout de 2 ou 3 kilomètres, Maël me dit : " attend maman, je vais faire la méditation ... pour qu'il tourne tu vois...", et la je vois mon petit-bonhomme replier ses genoux sur le siège auto, fermer les yeux en adoptant un air de concentration tel que seul maitre Yoda aurait pu à la rigueur  concurrencer, replier ses bras devant sont thorax...Et là,  le tracteur tourne, et mon fiston ré-ouvre les yeux, émerveillé par SA prouesse en hurlant " J'ai réussi, il a tourné !!!!!! j'ai même pas eu besoin de lui jeter une boule de feu"...  On est balaise dans la famille !

1 commentaire:

  1. Si la nuit fut trouble (et c'est le moins qu'on puisse dire!)la fin de ton histoire est lumineuse. Quelles trouvailles ont parfois les enfants!

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