jeudi 13 septembre 2012

Orthoptiste énervée

Alors lecteur, tu sais que je suis une maman, bah oui, tu le sais hein.... Mais pas que... car maman a aussi un métier un vrai que t'es payé pour le faire et tout !


Je suis ORTHOPTISTE... 

Tiens tiens orthoptiste cékoidonc ?

Sâche lecteur que je ne m'occupe ni des pieds, qui restent la spécialité des Orthopédistes, ni de dissections sur les morts : qui consiste à pratiquer une Autopsie,  pas une orthoptie (oui parce qu'on m'a déjà posé ces questions là un certains nombre de fois...et il est vrai que l'on entend pas forcément le terme  "orthoptie" tous les jours)... 

Alors,  L’orthoptie (petit instant culturel) est une profession para-médicale exercée par un auxiliaire médical, l’Orthoptiste qui a pour vocation  le dépistage, la rééducation, la réadaptation et l’exploration fonctionnelle des troubles de la vision. Sa fonction s’étend du nourrisson à la personne âgée (SNAO).
Pour ce faire il faut passer un concours au sein d'une faculté de médecine après avoir obtenu un bac scientifique ( ouai sauf que maman à l'époque, elle avait eu un bac B, du coup elle s'est remise à la physique et aux maths... et ça l'a fait).


Mon diplôme me donne le droit d'exercer ma profession soit dans une cabinet libéral ( à moi qui m'appartient personnellement) soit en tant que salariée dans un cabinet d'ophtalmologie, un hôpital, une clinique... Bref...
J'aime énormément mon métier et mon dada à moi c'est plutôt de bosser avec des ophtalmos pour faire de l'aide à la consultation ... Je le fais depuis 10 ans...

Ayant récemment migré dans une contrée lointaine, j'ai commencé encore à chercher un nouvel emploi... Bien, bien c'est pas comme si je n'avais pas l'habitude ( bah vi, Homme muté, alors pour femme y'a plus qu'à chercher ;-))


J'ai donc commencé mes prospections et au hasard d'un coup de téléphone, je suis tombée sur un très gentil docteur qui semblait très très intérressé par ma candidature... Chouette, me suis-je dis, maman va reprendre du service vite-fait . 
Je me suis donc rendu hier à mon entretien d'embauche, optimiste et motivée, souriant de toutes mes dents. L'entretien ? Parfait, le docteur en question m'a fait visiter le service de la clinique et m'a expliqué les diverses tâches qui m'imcomberaient... 
Tout se déroulait à merveille jusqu'au moment où il m'a tendu ce petit post-it  de m...en m'expliquant qu'il avait fait "calculer mon futur salaire par la compta"... Je vois le chiffre, et dans ma tête, je me dis "oups, ben dis donc, c'est pô cher payé...glups"... et là je réalise.... je réalise qu'en fait le chiffre merdic écrit en tout petit, c' est du brut, pas du net et de ce fait le montant qui, dans un premier temps me paraissait très bas, me semble alors ridicule... 
je ravale ma salive, salue poliment le gentil docteur (qui pour de vrai est très gentil)... Il insiste pour que je lui donne une réponse assez rapidement parce qu'il est " très interréssé" me dit-il, et je remonte dans ma petite voiture afin de me retaper les 45 minutes de route pour rentrer à la villa... Et non avant ça je ne lui assène PAS un :  " attends là, tu te fous d'mwaaa ??, tu me prends pour un petit lapin de deux semaines ou bien ?"... parce que je suis plutôt incrédule,  et aussi parce que je suis une fille polie, et  qu'il vaut toujours mieux réfléchir avant de parler de s'emballer.


En fait, ce docteur qui exerce en secteur 2 (honoraires libres) dans une belle clinique, me propose un salaire de 7euros 50 de l'heure !!! 
Alors OK, il est docteur et moi pas, OK je ne suis ni neuro-chirurgien ni ingénieur à la NASA, je n'ai pas non plus fait polytechniques, mais shit quand même, j'ai fait des études, et j'ai un peu d'expérience quand même, ça compte ? Appremment non... Et là c'est du grand n'importe quoi ... Ce Môssieur me propose en fait un salaire inférieur à celui que j'avais quand j'ai débuté ma carrière à  l'hôpital... il y a 10 ans... Inférieur a celui que je percevais dans ma bourgade paumée de l'est de la France pour deux jours de travail hebdomadaire... En fait il propose de me payer la même somme que ce que je paie ma baby-sitter....

Comment lui dire... euh je crois que ça va pas être possible, pas être possible....




http://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-decouvrir-le-metier-d-orthoptiste-1541.asp?1=1&IdBloc=Tout#

mercredi 5 septembre 2012

De l'autorité...

Sans doute est-ce parce que ça fait plus de 5 ans, mais j'avais complètement oublié cette douce période pendant laquelle votre autorité naturelle (si tant est qu'elle existe ailleurs que dans vos rêves les plus fous) n'a aucune, mais alors aucune prise sur votre tout-petit-bébé-qu-il-est-formidable....


Vous avez beau vous escrimer à interdire, en utilisant le ton le plus convainquant qui soit, rien n'y fait, il s'en fout, mais alors il s'en fout comme de l'an 40....

Votre mission est donc de passer votre temps à courir derrière votre petit-machin pour l'empêcher de, pour éviter qu'il, parer à.... bref un vrai job a plein temps dès lors que bébé est réveillé !

S'en suivra ensuite la douce  période du " NON" durant laquelle votre enfant-merveilleux, mu par l'envie d'imiter ses chers et tendres géniteurs qui, apparemment prennent un malin plaisir à lui interdire TOUT ce qu'il a envie de faire ( sous prétexte que c'est dangereux, pas propre, impoli ou autre... rabats-joie ces parents quand même!), passera son temps à secouer la tête latéralement en signe de désapprobation formelle, ou à carrément vous dire NON NON ET NON....
Alors si les psys s'emploient à nous expliquer que cette période est naturelle, un passage obligé en somme, nécessaire à l'évolution psycho-affective de votre nouveau-né-que-c'est-vous-qui-l'avez-fait, et bien elle n'en reste pas moins légèrement incommodante (pour les parents j'entends hein!).
Alors comment faire ? Si l'on a recours aux méthodes recommandées par la haute sphère thérapeutique, il faudrait, autant que possible, essayer de limiter l'utilisation de l'interdiction verbale ("NOOOOOON") pour inciter l'enfant à accomplir une tâche différente : 
 ah ouai ?
 et pour de vrai dans la vraie vie, ça marche ???

cas pratique # 1 : 

- Camille, au lieu d'essayer de grimper les escalier de 20 marche en bois-qui-glisse avec toute l'habileté de tes 11 mois, ne souhaites-tu pas que maman te lise un petit Tchoupi ? Ou bien OHHH regarde le beau château de cubes que maman t'as construit, je te propose de le détruire ensemble ? et là, pensez vous que mon-nouveau-né-fille fonce sur le magnifique édifice en cubes ? je vous laisse deviner, ou plutôt, observer... 


(lecteur, note quand même la classe du bébé avec son tee-shirt 64 de surfeuse "surfer crossing, avé la couche qui dépasse du jean... On aimeeee)


cas pratique # 2 : 

Camille, plutôt que de lécher ta chaussure avec délectation, maman te propose une bonne petite purée carottes/potiron....? Qu'en penses-tu ? ... Ah tu préfère les chaussures... comprend pô pourquoi ...


ETC ETC ETC........


Oui, bien sûr, tout cela est possible dans un monde bisounoursal, ou jamais maman ne perdrait patience et ou peut-être, d'ailleurs, nos enfants inaptes à gérer leurs frustrations deviendraient de véritables dictateurs à 4 pattes...
 Je m'y risque donc et entre avec confiance dans cette nouvelle ère : celle où je vais passer mon temps à dire non à mon tout petit-bébé-que-je-l'aime toute la  sainte journée ;-))


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